Un océan.
Où mes larmes sont mes fantômes.
Coulants en flots discontinus comme une chute de silence.
Te laisserais-tu porter par le courant ou serais-tu noyé de chagrin ?
Qu’as-tu choisi, mortel, entre l’étoile et la fin ?
L’océan est beau, il est noir et profond.
Les gouttes qui viennent s’y perdre ne semblent plus reconnaitre d’où elles avaient coulé.
C’est parfois un bonheur d’oublier d’où l’on vient.
Si un radeau passe par là, je lui dirai :
J’ignore si je veux être repêché ou boire jusqu’à plus soif.
J’ignore tout.
Alors je serais peut-être perdu et retrouvé sur une plage au sable fin.
Ou bien je ne serais plus.
Le diable viendra me chuchoter à l’oreille.