Je ne sais pas ce qui me fascine autant avec la neige.
Peut-être la couleur blanche qui m’a toujours habillé comme une ombre, le son qui recouvre la ville et m’inspire ?
A moins que ce ne soit un peu de mon enfance, encore tellement présente, quand je vivais et allais à l’école dans les Alpes… comme un Heïdi parisien.
Les rues se couvrent et je croise tantôt des ronchons, râlant à l’idée de glisser, de salir leurs chaussures, tantôt des adultes qui sourient enfin, retrouvant un instant leur âme d’enfant, le regard rempli de légendaires batailles de boules de neige.
La neige des grandes villes est un révélateur de ce qui reste encore un peu en nous, ce qui n’est pas encore mort, pas encore lassé et pas encore vieux.
C’est peut-être ça qui me fascine, d’avoir encore huit ans.