Ce matin, au détour de mon périple maison - travail, je suis tombé sur une bande de déménageurs qui s’embrouillait avec des types un peu bandits attablés en terrasse d’un bar… Ca gueulait, ça s’invectivait.
- Viens ! Pourquoi tu viens pas ?
- C’est ça, reste assis espèce de merde !
- Ah oui ? (le type se lève) J’suis un bonhomme, moi, je t’attends !
- C’est ça, oui… T’es rien du tout.
- Ouais c’est ça tu fais que parler, viens si t’es un bonhomme, moi j’suis un bonhomme (il tape du plat de la main sur sa table et fait mine d’avancer…), j’suis un bonhomme !
Le débat semblait donc être posé.
Je me suis légitimement demandé ce qu’était “être un bonhomme”.
Etre un bonhomme, c’est savoir garder son sang froid même quand il fait chaud, être un bonhomme c’est respecter, être un bonhomme c’est savoir faire face avec calme et intelligence à toutes les situations, être un bonhomme c’est montrer qu’une insulte ne salit la bouche que de celui qui la prononce, être un bonhomme c’est montrer du courage à ne pas céder à ses pulsions, ses désirs pour mieux étancher ses besoins, être un bonhomme c’est comprendre qu’aimer n’est jamais signe de faiblesse.
J’ai donc laissé mes amis de la matinée taper des tables, parler fort et gonfler les pectoraux.
J’ai pensé qu’aller leur dire ne m’apporterait pas grand chose à part m’en manger une…