Tu regardes dehors et je vois tes yeux s’émerveiller.
Une voiture qui passe,
un chien.

Les gens discutent et tu tends l’oreille,
pour toi rien n’est sale, perverti,
rien n’est passé, rien n’est déçu.

Tu regardes dehors et je vois tes yeux me dire “je veux y aller”.

Tu veux courir, tu veux crier, vivre, aimer, sentir.

J’aime ta vie plus que je ne m’aime car à travers tes yeux, c’est l’amour.
Celui des êtes humains comme celui de la nature.
L’amour qui ne fait aucune distinction entre chaque tout puisque tout mérite d’être aimé, découvert, vu, serré contre soi.

Je vais te serrer contre moi pour que tu serres le monde contre toi.

Ce serait comme se tuer à la tache,
se hacher à la hache,
et tomber à la tombée de la nuit,
quand l'horizon vient à nous alors que l'on dirait que l'on vient à lui.

Ce serait comme partir quand on voudrait rester,
ne plus faire l'effort alors qu'il n'en reste qu'un,
ne plus respirer alors que l'air devient pur,
quand le ciel tombe sur nous alors que l'on dirait que l'on monte à lui.

Dans ces moments là,
pense à moi,
pense à nous.

Dis-toi que si tu ne crois plus en rien,
d'autres y croient pour toi.
Tu es une bougie 
vacillante, soufflée par la brise,
je suis celui qui possède le feu.

Dans ces moments là,
ferme les yeux,
plus rien n'a d'importance.

Que l'amour que je te porte.

 

[Bande son : Dustin O'Halloran - Opus 26]